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20 Chansons Optimistes Pour En Finir Avec Le Futur

by Ludwig Von 88

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1.
Quand nous n’aurons plus d’air pur à respirer Et que nos enfants se nourriront de cendre Quand le ciel aura la couleur de la mort Et qu’il ne restera plus d’arbre pour vous pendre Alors nous irons chérir vos statues Amis du profit, larbins du progrès Pour vous remercier d’avoir fait de la terre Un jardin de mort, un champ dévasté Quand il n’y aura plus qu’un désert à semer Des graines stériles qui sont notre héritage Quand la mer entière vomira ses marées De larmes plastiques, de corps sur les rivages Alors nous aurons pour vous une pensée Vous qui étiez si sourds à nos cris d’alerte Vautrés dans l’excès, gavés comme des gorets, Alors que le monde allait à sa perte Quand nous n’aurons plus qu’un sable ébouillanté À offrir comme campagne à nos enfants fantômes Quand le sol souillé brûlera sous nos pieds Célébrant pour mille ans les bienfaits de l’atome Alors nous irons pisser sur vos tombes Abattre vos statues, brûler vos beaux châteaux Pour vous remercier d’avoir, bourreaux cyniques, Envoyé au peuple vos bataillons de flics
2.
Depuis qu’ses potes sont tous au paradis Jean-Pierre Ramone n’a plus d’amis Il voudrait sniffer de la colle Avec Sheena et Suzy à la rock’n’roll école Jean-Pierre Ramone Où sont tes Gabba Hey ? Où sont tes Blitzkrieg Bop ? Où sont tes Cretin Hop ? Jean-Pierre Ramone Où sont tes Surfin Bird ? Où sont tes Sniff Some Glue ? Où sont tes 1 2 3 4 ? Maintenant qu’il s’est fait une lobotomie Jean-Pierre Ramone a plein de copains Avec Tête de pine et la Happy Family Ils dansent ensemble le saut du crétin Blitzkrieg bop ! Jipi Ramone ! Headbanging ! Jipi Ramone !
3.
Le prophète qui décolle Qui t’emmène dans les astres Qui chope les reptiliens Pour leur foutre leur race Sur son char fabuleux Il est l’ultime élu Il l’a lu dans les cieux Quand il était Jésus Tous les jours de l’amour tous les jours Me chante le Christ cosmique Il est fait de splendeur il flamboie dans la nuit Et son génie nous ouvre les portes de l’infini Tous les jours de l’amour tous les jours Me chante le Christ cosmique Des menaces galactiques il protège la Terre Il est le prophète au canon laser Il est le cosmo-christ Empereur de l’univers Ses paroles salvatrices Nous guident vers la lumière Nous irons sous son aile Vers les confins cosmiques Chanter à mille soleils Nos chants psychédéliques Tous les jours de l’amour tous les jours Me chante le Christ cosmique Il est fait de splendeur il flamboie dans la nuit Et son génie nous ouvre les portes de l’infini Tous les jours de l’amour tous les jours Me chante le Christ cosmique Il nous dit … Alléluia ! Et ensemble nous mourons dans la joie
4.
Serions-nous inconscients Pour ne pas soutenir Tous ces grands présidents Si prompts à nous servir Serions-nous des crétins Qui n’pigent rien à la vie Pour oser nous dresser Contre l’économie Tous, tous, En avant dans le mur En marche, en marche, Pour le Grand Capital N’avons-nous point d’éthique Pour exiger le SMIC Pour un boulot de chien Abattu sous la trique Privant nos gras patrons Qui galèrent comme des dingues À redresser la nation Et l’économie qu’ils flinguent Serions-nous des malfrats Pour partir aux Seychelles Avec le RSA Qui nous tombe du ciel Serions-nous des crétins Pour payer nos impôts Plutôt qu’ d’aller fleurir Les paradis fiscaux Le travail nous libère Il fait de nous des hommes L’esclavage rend heureux Il donne sens à la vie L’avenir nous tend la main Nous marchons plein d’espoir Petits moutons crédules Qu’on mène à l’abattoir
5.
Salomé 04:31
6.
J’ai gobé du LSD Je suis raide et décalqué Dans l’univers qui gondole Je voyage avec Collargol L’ombre du ciel noir me dit Le soleil a bu ton âme Fous le feu au paradis Qu’il ne reste que des anges en flammes ! J’ai trouvé du LSD Près des sources de la voie lactée Là où sirènes et tritons Dansent le jerk sous les lampions Dans les abysses lysergiques Du Grand Manitou multicolore Telle une toupie hystérique Aux soleils roses j’offre mon corps Au petit déjeuner ! LSD ! Au meeting du PC ! LSD ! Entre deux power point ! LSD ! Avant d’bouffer l’patron ! LSD !
7.
Un jour j’irai offrir mon corps aux barricades Armé d’un long discours fait des plus simples mots Un jour dans la mêlée qui suit la fusillade J’irai prêcher la paix sauvée des lacrymos Que le feu et la douleur Au silence soient rendus Broie ta haine, souffle tes peurs Que nos chants soient entendus Un jour j’irai défier le plomb, les baïonnettes Sans attendre que le feu dévore mes plus beaux jours Faisant face aux canons qui hurlent et qui tempêtent Leurs tirades crasseuses et leurs haineux discours Sans le feu et sans le sang Espérer un nouveau monde Où les bourreaux se condamnent Avant d’avoir pris les armes Un jour montant au front, je tomberai sous les balles Soufflant mes dernières larmes auprès d’un compagnon Que mes vieux chants de lutte le guident comme l’étoile Qui me montrait la route où fleurit la sédition Dans le vent, dans le chaos Prends ma main, porte mon cri Dresse ton poing, suis mon drapeau Sous le feu des lacrymos Au-delà des barricades La terre est nôtre, l’avenir nous porte Au-delà des barricades L’aube se lève, le monde s’éveille L’avenir nous porte, le monde est nôtre
8.
Atomik Monik, une femme honorable Nous dit qu’il est bon de mettre la tête dans l’sable Pour quelques déchets beaucoup de progrès Faut rentrer dans l’rang de force ou de gré Nucléaire Jean-Pierre, en bon fonctionnaire Fait fructifier l’ fric, fait pourrir la terre Il lèche la papatte du lobby nucléaire Il suce les bouboules des compagnies minières Et leur amour illumine la Terre Jour après jour, siècle après siècle Atomik Monik, pas très agricole Pour l’bien de l’industrie, elle pollue vot’ sous-sol À coups d’bulldozer, elle construit l’avenir Semant les déchets comme s’ils allaient fleurir Nucléaire Jean-Pierre vous envoie ses flics Si vous n’êtes pas sensibles à ses cadeaux toxiques Et si ça pourrit l’monde pour des millénaires C’est pas son problème, c’est pas son affaire Et leur amour illumine la Terre Jour après jour, siècle après siècle Qu’on nous colle au trou tous ces opposants La contestation, c’est mieux en prison Comme dit l’ministère, pour rester au top Rien de plus sympa qu’une cure d’isotopes
9.
Günther, quand je te vois Je perds tous mes moyens Je sors ma hallebarde Je ne réponds de rien Günther, te souviens-tu Des nuits que nous passions Nos corps défiant les nues Du haut de mon donjon Günther, quand nous allions Sur le champ de bataille Tout de gloire vêtus Baignant dans la tripaille Sous l’aile de la mort Nos cieux étaient d’amour Et les monts de cadavres Soulageaient nos cœurs lourds Günther quand nous avions Pour flambeau l’arc-en-ciel La nuit était le feu Et nous étions heureux Face aux hordes bigotes Nos lames jamais ne s’émoussent Demain à la manif Ce s’ra la hache pour tous Günther ! ô Günther ! Brandis notre étendard Günther ! ô Günther ! Que leurs nuits soient de cauchemar Günther ! ô Günther ! Que ceux, qui nous méprisent Günther ! ô Günther ! Dans la douleur périssent
10.
Valérie je t’aime Je t’appelle et je murmure D’atterrants poèmes Sur d’insensés futurs Tentant de combler De ma pauvre éloquence L’affligeant fossé Qu’a creusé ma souffrance Valérie hier Quand nos corps dansaient Ballottés par l’ivresse Que l’été nous offrait Sur le sable chaud Qui pensait réunir En un court instant Nos plus ardents désirs Valérie j’irai D’un pas impassible Charriant tel un boulet Notre amour impossible Déversant mon malheur Qu’il se fonde au bitume Pour alléger mon cœur Débordant d’amertume Valérie je n’ai Plus grand chose à t’offrir Quelques fleurs fanées Quelques vains soupirs Accrochant mes espoirs À ces photos jaunies Qui sont mon seul rempart Aux assauts de l’oubli
11.
Tu shakes ton boule tu grooves à mort Speed & Spolight, bière et sueur Comme un dément tu balances ton corps La night fever c’est du bonheur Sur le dancefloor tu joues ta vie Keupon paillette et doc en skaï Souviens-toi comment les Bee Gees Ont mis le feu ont foutu l’waï ! Disco disco pogo nights Boule à facette et anarchie Disco disco pogo nights YMCA et squat pourri Le groove du beat excite ta crête Le no future te chauffe le sang Le but du jeu quand tout part en sucette C’est de hou ! hou ! rester vivant Sur le dancefloor la fièvre monte Tu lâches la bride les samedi soirs Docs dans ton zen t’auras ton compte Si Daddy Cool pète un boulard ! Disco disco pogo nights Boule à facette et anarchie Disco disco pogo nights YMCA et squat pourri Do you want to pogo dance ? All I want is pogo dance ! Disco disco pogo nights Anarcho-chic le freak c’est shit Disco disco pogo nights Tu sonnes ma cloche quand la fièvre t’habite
12.
Un beau matin en descendant du ciel J’ai vu la Terre pleine de péchés mortels J’ai dit aux hommes, vous êtes-vous vendus Au Grand Satan, mais ils m’ont répondu : C’est pas Satan c’est le Medef Qui vend nos âmes pour son bénef C’est pas le diable c’est Monsanto Qui nous pourrit nos haricots Un beau matin en montant des enfers J’ai cru rêver c’était l’chaos complet J’ai dit aux hommes, vous êtes tous au taquet Tous ces degrés en plus, vous allez tout cramer Merci Satan mais faut pas croire Qu’c’est nous les chefs du dépotoir C’est l’industrie et ses larbins Qui croient qu’la thune pousse dans le purin Bougez votre séant Sinon ce s’ra l’enfer Monsieur Dieu on s’en fout L’enfer c’est c’qu’on préfère Arrêtez vos conneries Laissez l’chaos aux pros M’sieur Satan on s’en bat On s’ra plus là quand ça pètera !
13.
In The Days 03:49
Au bon temps où j’fumais d’la weed J’vouais mon âme à la power kush Le trafic était plutôt fluide J’carburais à 12 tonnes de teush Et le grand esprit d’la sensi Me montrait l’futur dans l’bédo J’y voyais l’invasion hippie Et les trous faits dans mon cerveau In ze days when I smoked la weed In ze days when I smoked le pot J’étais stoned j’étais pas très speed Mes neurones étaient en compote Au bon temps où j’fumais du pot Je glandais j’avais l’air stupide Et j’partais le jour de la récolte À la quête de la Sainte Weed Skunk en poche indica en tête Sur les routes en vain je zonais Mais le grand messie de la fumette Me guidait vers la Graine Sacrée
14.
Qu’ elle est belle la nation quand elle célèbre ses bourreaux Qui envoyaient au charnier la jeunesse du pays Militaires sanguinaires et politiciens idiots Gravant l’histoire dans le marbre des monuments aux morts Qu’elle est fière la nation quand elle gonfle son vain torse De ses drapeaux rouges de sang, de ses hymnes faits pour haïr Quand ses hordes CRS se ruent sur les lycéens Abattant la main du maître comme des bâtons sur des chiens Qu’elle est fourbe la nation quand elle se sent coloniale Suçant peuples et pays en se gonflant de grands mots Génitrice de dictatures, parasite et nostalgique Dépouillant le cœur intime de peuples qu’elle voue au chaos Que d’hécatombes que d’horreur Que de guerres et d’ennemis Que de morts et d’orphelins Pour que brillent les patries
15.
Machine à flatter, machine à leurrer Suçant la vie, effrayant les cœurs Tableau de bruit et de vanité Nous dicte que l’addiction est le bonheur Et nous nous perdons Dans la couleur des écrans Noyant nos vies dans l’illusion Tels des pantins obéissants Machine à confort, machine à besoin Flattant l’imbécile qui sommeille en nous Nous sacrifiant à des plaisirs malsains Qui nous donnent la bonté en dégoût Et nous avançons Dans un futur fait d’images Qui ne promet comme horizon Qu’une vie d’oubli et de mirages Nous avançons vers le néant Happés par le vide Domptés par l’écran
16.
Hey Satan, écoute-moi J’me fais grave chier dans tes enfers pourris J’suis vénère, faut qu’j’remonte Jouer du rock au fin fond de l’Australie Mes vieux potes font que de la soupe Depuis que j’suis parti bouffer les pissenlits Et ça gueule et ça couine Comme dans un remake de Délivrance Hey Satan, va t’faire mettre Demain j’remonte, pousser la chansonnette J’en peux plus d’ces guignols Qui croient qu’Johnny c’est du rock’n’roll Qu’est-ce tu glandes ? El Diablo ! J’suis chaud comme un kangourou sous keco 40 ans qu’j’broie d’la braise Il est grand temps que je ramène ma fraise Brian Johnson ? Dans ton cul ! Axel Rose ? Dans ton cul ! Bon Scott ! King of hell Il revient ! Dans ton cul !
17.
Quand nous allions la crête au vent Animés de nobles combats Gobant des acides en chantant La sédition guidant nos pas Et les gendarmes toujours zélés Courroucés par tant de barouf S’essoufflaient à nous pourchasser En rêvant d’nous coller au gnouf Quand nous étions plus jeunes… Nonobstant nos blousons cloutés Et force patchs des Pistols Nous arpentions les beaux quartiers Portant aux riches la bonne parole Mais ces bourgeois un peu trop gras Dès qu’on parlait d’brûler l’système S’enflammaient comme un feu grégeois Mont joie Saint Denis mort aux extrêmes ! Quand nous étions plus jeunes… Quand nous étions plus jeunes nous étions anarchistes Nous faisions peur aux bourges, qui s’effrayaient d’un rien Dès que s’agitait un drapeau noir, ils fumaient comme des bêtes Que la vie était belle, au bon vieux temps des crêtes Nous qui étions toujours tricards Dans les troquets et dans les bars Nous passions nos soirées d’hiver A défoncer les lampadaires Et nous hurlions en fa en sol Pogotant comme des âmes en peine Et toutes les oies du Capitole Joignaient leurs cris à notre haine Quand nous étions plus jeunes… Quand nous étions plus jeunes nous étions anarchistes Nous faisions peur aux bourges, qui s’effrayaient d’un rien Dès que s’agitait un drapeau noir, ils fumaient comme des bêtes Et nous fumions aussi, mais rien que des gros joints Que ces émeutes sont lointaines Et le no future sans tribune Maintenant que la sédition A laissé place à l’autotune Et l’adoration du veau d’or Est devenu un nouveau sport Ce qui nous laisse un peu pantois Nous qui avions si peu de foi Et que Jésus Christ nous pardonne D’avoir chanté des chansons connes Mais l’ère était à l’insouciance Sans bien d’amour pour la décence Et s’il suffit de passer le pont Pour que l’amour ouvre son lit Il est plus dur d’éviter les gnons Quand on incite à l’anarchie Quand nous étions plus jeunes… Maintenant que nous sommes vieux Nous squattons des palais Maintenant que nous sommes vieux Nous pogotons dans le silence Maintenant que nous sommes vieux Même la dope nous fait chier Maintenant que nous sommes vieux Nous voulons un futur Nous ne voulons plus prendre de drogue Nous ne voulons plus taper les keufs Nous ne voulons plus péter des bus Nous ne voulons plus bouffer des nouilles
18.
Dans les flots du Styx, nous jetterons les ploutocrates Tous ces enfoirés, prêts à tuer pour leur thune Toutes ces fratries d’enculés qui pourrissent sur des tas d’or Saccageant la terre, en jouant avec la mort Nouvelle noblesse hautaine, dégueulant leur opulence Pas une once de pitié, pas un neurone pour penser Que leur fortune est le sang des gens qu’ils jettent au charnier Que leur avidité sonne le glas de l’humanité Même les flots du Léthé n’arrivent pas à effacer Leur goinfrerie légendaire, leur immense cupidité Pour une vie de pacha, ils en condamnent mille à l’indigence Et ils bavent, ils éructent, prétendant sauver la France Dans les flots, quand Charon les voit passer Honte à vous, ordure de l’humanité Dans les flots, même les damnés les maudissent Même l’enfer les vomit jusqu’aux abysses
19.
Dans ces mondes en sursis, dans ces villes déclinantes Allaient des cavaliers, sur des monstres d’ulcères Crachant comme des canons, leur fiel d’étoile ardente Que reflétaient les flots, dans leurs eaux si amères Dans ces palais de glace, répandus en éclats Le cristal de nos peurs, était la gloire des anges Dans leurs regards d’abîme, se scellait le trépas De vieilles cités maudites, de cieux voués à la fange Étoile d’absinthe, amants du tonnerre Quatre cavaliers, sonnant l’hallali Déserts de soupirs, enfants de poussière Et derrière nos larmes, sourit l’incendie
20.
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Azathoth ! Azathoth ! Dagon ! Azathoth ! Azathoth ! Dagon ! Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Yog-Sothoth ! Cthulhu ! Cthulhu ! Yog-Sothoth ! Cthulhu ! Cthulhu ! Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Hänsel Gretel, Hänsel Gretel Cthulhu ! Cthulhu ! Nyarlathotep ! Cthulhu ! Cthulhu ! Nyarlathotep !

credits

released October 11, 2019

Enregistré en 2018 / 2019 au Studio Love Island, mixé au Studio du Local, par Gilles Théolier (assisté par François Baron)

Avec la participation exceptionelle aux choeurs de Sylvie de la Tulaudrie et d’Annaïg des Fays.

Dans les Ludwig, vous trouverez : Nobru, Charlu, Jean-Mi, Karim.
Et aussi Toto, KT, Shopi, Gilles, Moutal, Bender, Christophe Bosq et Paria

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Ludwig Von 88 Paris, France

1983-2001
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