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1. |
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Quand nous n’aurons plus d’air pur à respirer
Et que nos enfants se nourriront de cendre
Quand le ciel aura la couleur de la mort
Et qu’il ne restera plus d’arbre pour vous pendre
Alors nous irons chérir vos statues
Amis du profit, larbins du progrès
Pour vous remercier d’avoir fait de la terre
Un jardin de mort, un champ dévasté
Quand il n’y aura plus qu’un désert à semer
Des graines stériles qui sont notre héritage
Quand la mer entière vomira ses marées
De larmes plastiques, de corps sur les rivages
Alors nous aurons pour vous une pensée
Vous qui étiez si sourds à nos cris d’alerte
Vautrés dans l’excès, gavés comme des gorets,
Alors que le monde allait à sa perte
Quand nous n’aurons plus qu’un sable ébouillanté
À offrir comme campagne à nos enfants fantômes
Quand le sol souillé brûlera sous nos pieds
Célébrant pour mille ans les bienfaits de l’atome
Alors nous irons pisser sur vos tombes
Abattre vos statues, brûler vos beaux châteaux
Pour vous remercier d’avoir, bourreaux cyniques,
Envoyé au peuple vos bataillons de flics
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2. |
Jean-Pierre Ramone
01:35
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Depuis qu’ses potes sont tous au paradis
Jean-Pierre Ramone n’a plus d’amis
Il voudrait sniffer de la colle
Avec Sheena et Suzy à la rock’n’roll école
Jean-Pierre Ramone
Où sont tes Gabba Hey ?
Où sont tes Blitzkrieg Bop ?
Où sont tes Cretin Hop ?
Jean-Pierre Ramone
Où sont tes Surfin Bird ?
Où sont tes Sniff Some Glue ?
Où sont tes 1 2 3 4 ?
Maintenant qu’il s’est fait une lobotomie
Jean-Pierre Ramone a plein de copains
Avec Tête de pine et la Happy Family
Ils dansent ensemble le saut du crétin
Blitzkrieg bop ! Jipi Ramone !
Headbanging ! Jipi Ramone !
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3. |
Christ Cosmique
03:27
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Le prophète qui décolle
Qui t’emmène dans les astres
Qui chope les reptiliens
Pour leur foutre leur race
Sur son char fabuleux
Il est l’ultime élu
Il l’a lu dans les cieux
Quand il était Jésus
Tous les jours de l’amour tous les jours
Me chante le Christ cosmique
Il est fait de splendeur il flamboie dans la nuit
Et son génie nous ouvre les portes de l’infini
Tous les jours de l’amour tous les jours
Me chante le Christ cosmique
Des menaces galactiques il protège la Terre
Il est le prophète au canon laser
Il est le cosmo-christ
Empereur de l’univers
Ses paroles salvatrices
Nous guident vers la lumière
Nous irons sous son aile
Vers les confins cosmiques
Chanter à mille soleils
Nos chants psychédéliques
Tous les jours de l’amour tous les jours
Me chante le Christ cosmique
Il est fait de splendeur il flamboie dans la nuit
Et son génie nous ouvre les portes de l’infini
Tous les jours de l’amour tous les jours
Me chante le Christ cosmique
Il nous dit … Alléluia !
Et ensemble nous mourons dans la joie
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4. |
En Avant Dans Le Mur
03:03
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Serions-nous inconscients
Pour ne pas soutenir
Tous ces grands présidents
Si prompts à nous servir
Serions-nous des crétins
Qui n’pigent rien à la vie
Pour oser nous dresser
Contre l’économie
Tous, tous,
En avant dans le mur
En marche, en marche,
Pour le Grand Capital
N’avons-nous point d’éthique
Pour exiger le SMIC
Pour un boulot de chien
Abattu sous la trique
Privant nos gras patrons
Qui galèrent comme des dingues
À redresser la nation
Et l’économie qu’ils flinguent
Serions-nous des malfrats
Pour partir aux Seychelles
Avec le RSA
Qui nous tombe du ciel
Serions-nous des crétins
Pour payer nos impôts
Plutôt qu’ d’aller fleurir
Les paradis fiscaux
Le travail nous libère
Il fait de nous des hommes
L’esclavage rend heureux
Il donne sens à la vie
L’avenir nous tend la main
Nous marchons plein d’espoir
Petits moutons crédules
Qu’on mène à l’abattoir
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5. |
Salomé
04:31
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6. |
J'ai Gobé Du LSD
04:01
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J’ai gobé du LSD
Je suis raide et décalqué
Dans l’univers qui gondole
Je voyage avec Collargol
L’ombre du ciel noir me dit
Le soleil a bu ton âme
Fous le feu au paradis
Qu’il ne reste que des anges en flammes !
J’ai trouvé du LSD
Près des sources de la voie lactée
Là où sirènes et tritons
Dansent le jerk sous les lampions
Dans les abysses lysergiques
Du Grand Manitou multicolore
Telle une toupie hystérique
Aux soleils roses j’offre mon corps
Au petit déjeuner ! LSD !
Au meeting du PC ! LSD !
Entre deux power point ! LSD !
Avant d’bouffer l’patron ! LSD !
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7. |
Au Delà Des Barricades
04:14
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Un jour j’irai offrir mon corps aux barricades
Armé d’un long discours fait des plus simples mots Un jour dans la mêlée qui suit la fusillade
J’irai prêcher la paix sauvée des lacrymos
Que le feu et la douleur
Au silence soient rendus
Broie ta haine, souffle tes peurs
Que nos chants soient entendus
Un jour j’irai défier le plomb, les baïonnettes
Sans attendre que le feu dévore mes plus beaux jours
Faisant face aux canons qui hurlent et qui tempêtent
Leurs tirades crasseuses et leurs haineux discours
Sans le feu et sans le sang
Espérer un nouveau monde
Où les bourreaux se condamnent
Avant d’avoir pris les armes
Un jour montant au front, je tomberai sous les balles
Soufflant mes dernières larmes auprès d’un compagnon
Que mes vieux chants de lutte le guident comme l’étoile
Qui me montrait la route où fleurit la sédition
Dans le vent, dans le chaos
Prends ma main, porte mon cri
Dresse ton poing, suis mon drapeau
Sous le feu des lacrymos
Au-delà des barricades
La terre est nôtre, l’avenir nous porte
Au-delà des barricades
L’aube se lève, le monde s’éveille
L’avenir nous porte, le monde est nôtre
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8. |
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Atomik Monik, une femme honorable
Nous dit qu’il est bon de mettre la tête dans l’sable
Pour quelques déchets beaucoup de progrès
Faut rentrer dans l’rang de force ou de gré
Nucléaire Jean-Pierre, en bon fonctionnaire
Fait fructifier l’ fric, fait pourrir la terre
Il lèche la papatte du lobby nucléaire
Il suce les bouboules des compagnies minières
Et leur amour illumine la Terre
Jour après jour, siècle après siècle
Atomik Monik, pas très agricole
Pour l’bien de l’industrie, elle pollue vot’ sous-sol
À coups d’bulldozer, elle construit l’avenir
Semant les déchets comme s’ils allaient fleurir
Nucléaire Jean-Pierre vous envoie ses flics
Si vous n’êtes pas sensibles à ses cadeaux toxiques
Et si ça pourrit l’monde pour des millénaires
C’est pas son problème, c’est pas son affaire
Et leur amour illumine la Terre
Jour après jour, siècle après siècle
Qu’on nous colle au trou tous ces opposants
La contestation, c’est mieux en prison
Comme dit l’ministère, pour rester au top
Rien de plus sympa qu’une cure d’isotopes
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9. |
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Günther, quand je te vois
Je perds tous mes moyens
Je sors ma hallebarde
Je ne réponds de rien
Günther, te souviens-tu
Des nuits que nous passions
Nos corps défiant les nues
Du haut de mon donjon
Günther, quand nous allions
Sur le champ de bataille
Tout de gloire vêtus
Baignant dans la tripaille
Sous l’aile de la mort
Nos cieux étaient d’amour
Et les monts de cadavres
Soulageaient nos cœurs lourds
Günther quand nous avions
Pour flambeau l’arc-en-ciel
La nuit était le feu
Et nous étions heureux
Face aux hordes bigotes
Nos lames jamais ne s’émoussent
Demain à la manif
Ce s’ra la hache pour tous
Günther ! ô Günther !
Brandis notre étendard
Günther ! ô Günther !
Que leurs nuits soient de cauchemar
Günther ! ô Günther !
Que ceux, qui nous méprisent
Günther ! ô Günther !
Dans la douleur périssent
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10. |
Valérie Je T'Aime
03:11
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Valérie je t’aime
Je t’appelle et je murmure
D’atterrants poèmes
Sur d’insensés futurs
Tentant de combler
De ma pauvre éloquence
L’affligeant fossé
Qu’a creusé ma souffrance
Valérie hier
Quand nos corps dansaient
Ballottés par l’ivresse
Que l’été nous offrait
Sur le sable chaud
Qui pensait réunir
En un court instant
Nos plus ardents désirs
Valérie j’irai
D’un pas impassible
Charriant tel un boulet
Notre amour impossible
Déversant mon malheur
Qu’il se fonde au bitume
Pour alléger mon cœur
Débordant d’amertume
Valérie je n’ai
Plus grand chose à t’offrir
Quelques fleurs fanées
Quelques vains soupirs
Accrochant mes espoirs
À ces photos jaunies
Qui sont mon seul rempart
Aux assauts de l’oubli
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11. |
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Tu shakes ton boule tu grooves à mort
Speed & Spolight, bière et sueur
Comme un dément tu balances ton corps
La night fever c’est du bonheur
Sur le dancefloor tu joues ta vie
Keupon paillette et doc en skaï
Souviens-toi comment les Bee Gees
Ont mis le feu ont foutu l’waï !
Disco disco pogo nights
Boule à facette et anarchie
Disco disco pogo nights
YMCA et squat pourri
Le groove du beat excite ta crête
Le no future te chauffe le sang
Le but du jeu quand tout part en sucette
C’est de hou ! hou ! rester vivant
Sur le dancefloor la fièvre monte
Tu lâches la bride les samedi soirs
Docs dans ton zen t’auras ton compte
Si Daddy Cool pète un boulard !
Disco disco pogo nights
Boule à facette et anarchie
Disco disco pogo nights
YMCA et squat pourri
Do you want to pogo dance ?
All I want is pogo dance !
Disco disco pogo nights
Anarcho-chic le freak c’est shit
Disco disco pogo nights
Tu sonnes ma cloche quand la fièvre t’habite
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12. |
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Un beau matin en descendant du ciel
J’ai vu la Terre pleine de péchés mortels
J’ai dit aux hommes, vous êtes-vous vendus
Au Grand Satan, mais ils m’ont répondu :
C’est pas Satan c’est le Medef
Qui vend nos âmes pour son bénef
C’est pas le diable c’est Monsanto
Qui nous pourrit nos haricots
Un beau matin en montant des enfers
J’ai cru rêver c’était l’chaos complet
J’ai dit aux hommes, vous êtes tous au taquet
Tous ces degrés en plus, vous allez tout cramer
Merci Satan mais faut pas croire
Qu’c’est nous les chefs du dépotoir
C’est l’industrie et ses larbins
Qui croient qu’la thune pousse dans le purin
Bougez votre séant
Sinon ce s’ra l’enfer
Monsieur Dieu on s’en fout
L’enfer c’est c’qu’on préfère
Arrêtez vos conneries
Laissez l’chaos aux pros
M’sieur Satan on s’en bat
On s’ra plus là quand ça pètera !
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13. |
In The Days
03:49
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Au bon temps où j’fumais d’la weed
J’vouais mon âme à la power kush
Le trafic était plutôt fluide
J’carburais à 12 tonnes de teush
Et le grand esprit d’la sensi
Me montrait l’futur dans l’bédo
J’y voyais l’invasion hippie
Et les trous faits dans mon cerveau
In ze days when I smoked la weed
In ze days when I smoked le pot
J’étais stoned j’étais pas très speed
Mes neurones étaient en compote
Au bon temps où j’fumais du pot
Je glandais j’avais l’air stupide
Et j’partais le jour de la récolte
À la quête de la Sainte Weed
Skunk en poche indica en tête
Sur les routes en vain je zonais
Mais le grand messie de la fumette
Me guidait vers la Graine Sacrée
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14. |
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Qu’ elle est belle la nation
quand elle célèbre ses bourreaux
Qui envoyaient au charnier la jeunesse du pays
Militaires sanguinaires et politiciens idiots
Gravant l’histoire dans le marbre
des monuments aux morts
Qu’elle est fière la nation
quand elle gonfle son vain torse
De ses drapeaux rouges de sang,
de ses hymnes faits pour haïr
Quand ses hordes CRS se ruent sur les lycéens
Abattant la main du maître
comme des bâtons sur des chiens
Qu’elle est fourbe la nation
quand elle se sent coloniale
Suçant peuples et pays
en se gonflant de grands mots
Génitrice de dictatures, parasite et nostalgique
Dépouillant le cœur intime
de peuples qu’elle voue au chaos
Que d’hécatombes que d’horreur
Que de guerres et d’ennemis
Que de morts et d’orphelins
Pour que brillent les patries
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15. |
Vers Le Néant
03:33
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Machine à flatter, machine à leurrer
Suçant la vie, effrayant les cœurs
Tableau de bruit et de vanité
Nous dicte que l’addiction est le bonheur
Et nous nous perdons
Dans la couleur des écrans
Noyant nos vies dans l’illusion
Tels des pantins obéissants
Machine à confort, machine à besoin
Flattant l’imbécile qui sommeille en nous
Nous sacrifiant à des plaisirs malsains
Qui nous donnent la bonté en dégoût
Et nous avançons
Dans un futur fait d’images
Qui ne promet comme horizon
Qu’une vie d’oubli et de mirages
Nous avançons vers le néant
Happés par le vide
Domptés par l’écran
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16. |
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Hey Satan, écoute-moi
J’me fais grave chier dans tes enfers pourris
J’suis vénère, faut qu’j’remonte
Jouer du rock au fin fond de l’Australie
Mes vieux potes font que de la soupe
Depuis que j’suis parti bouffer les pissenlits
Et ça gueule et ça couine
Comme dans un remake de Délivrance
Hey Satan, va t’faire mettre
Demain j’remonte, pousser la chansonnette
J’en peux plus d’ces guignols
Qui croient qu’Johnny c’est du rock’n’roll
Qu’est-ce tu glandes ? El Diablo !
J’suis chaud comme un kangourou sous keco
40 ans qu’j’broie d’la braise
Il est grand temps que je ramène ma fraise
Brian Johnson ?
Dans ton cul !
Axel Rose ?
Dans ton cul !
Bon Scott !
King of hell
Il revient !
Dans ton cul !
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17. |
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Quand nous allions la crête au vent
Animés de nobles combats
Gobant des acides en chantant
La sédition guidant nos pas
Et les gendarmes toujours zélés
Courroucés par tant de barouf
S’essoufflaient à nous pourchasser
En rêvant d’nous coller au gnouf
Quand nous étions plus jeunes…
Nonobstant nos blousons cloutés
Et force patchs des Pistols
Nous arpentions les beaux quartiers
Portant aux riches la bonne parole
Mais ces bourgeois un peu trop gras
Dès qu’on parlait d’brûler l’système
S’enflammaient comme un feu grégeois
Mont joie Saint Denis mort aux extrêmes !
Quand nous étions plus jeunes…
Quand nous étions plus jeunes
nous étions anarchistes
Nous faisions peur aux bourges,
qui s’effrayaient d’un rien
Dès que s’agitait un drapeau noir,
ils fumaient comme des bêtes
Que la vie était belle,
au bon vieux temps des crêtes
Nous qui étions toujours tricards
Dans les troquets et dans les bars
Nous passions nos soirées d’hiver
A défoncer les lampadaires
Et nous hurlions en fa en sol
Pogotant comme des âmes en peine
Et toutes les oies du Capitole
Joignaient leurs cris à notre haine
Quand nous étions plus jeunes…
Quand nous étions plus jeunes
nous étions anarchistes
Nous faisions peur aux bourges,
qui s’effrayaient d’un rien
Dès que s’agitait un drapeau noir,
ils fumaient comme des bêtes
Et nous fumions aussi,
mais rien que des gros joints
Que ces émeutes sont lointaines
Et le no future sans tribune
Maintenant que la sédition
A laissé place à l’autotune
Et l’adoration du veau d’or
Est devenu un nouveau sport
Ce qui nous laisse un peu pantois
Nous qui avions si peu de foi
Et que Jésus Christ nous pardonne
D’avoir chanté des chansons connes
Mais l’ère était à l’insouciance
Sans bien d’amour pour la décence
Et s’il suffit de passer le pont
Pour que l’amour ouvre son lit
Il est plus dur d’éviter les gnons
Quand on incite à l’anarchie
Quand nous étions plus jeunes…
Maintenant que nous sommes vieux
Nous squattons des palais
Maintenant que nous sommes vieux
Nous pogotons dans le silence
Maintenant que nous sommes vieux
Même la dope nous fait chier
Maintenant que nous sommes vieux
Nous voulons un futur
Nous ne voulons plus prendre de drogue
Nous ne voulons plus taper les keufs
Nous ne voulons plus péter des bus
Nous ne voulons plus bouffer des nouilles
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18. |
Dans Les Flots Du Styx
03:28
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Dans les flots du Styx,
nous jetterons les ploutocrates
Tous ces enfoirés, prêts à tuer pour leur thune
Toutes ces fratries d’enculés
qui pourrissent sur des tas d’or
Saccageant la terre, en jouant avec la mort
Nouvelle noblesse hautaine,
dégueulant leur opulence
Pas une once de pitié, pas un neurone pour penser
Que leur fortune est le sang
des gens qu’ils jettent au charnier
Que leur avidité sonne le glas de l’humanité
Même les flots du Léthé n’arrivent pas à effacer
Leur goinfrerie légendaire, leur immense cupidité
Pour une vie de pacha,
ils en condamnent mille à l’indigence
Et ils bavent, ils éructent,
prétendant sauver la France
Dans les flots, quand Charon les voit passer
Honte à vous, ordure de l’humanité
Dans les flots, même les damnés les maudissent
Même l’enfer les vomit jusqu’aux abysses
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19. |
Étoile D'Absinthe
03:20
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Dans ces mondes en sursis,
dans ces villes déclinantes
Allaient des cavaliers,
sur des monstres d’ulcères
Crachant comme des canons,
leur fiel d’étoile ardente
Que reflétaient les flots,
dans leurs eaux si amères
Dans ces palais de glace,
répandus en éclats
Le cristal de nos peurs,
était la gloire des anges
Dans leurs regards d’abîme,
se scellait le trépas
De vieilles cités maudites,
de cieux voués à la fange
Étoile d’absinthe, amants du tonnerre
Quatre cavaliers, sonnant l’hallali
Déserts de soupirs, enfants de poussière
Et derrière nos larmes, sourit l’incendie
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20. |
Hansel Und Gretel
02:23
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Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Azathoth ! Azathoth ! Dagon !
Azathoth ! Azathoth ! Dagon !
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Yog-Sothoth ! Cthulhu ! Cthulhu !
Yog-Sothoth ! Cthulhu ! Cthulhu !
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Hänsel Gretel, Hänsel Gretel
Cthulhu ! Cthulhu ! Nyarlathotep !
Cthulhu ! Cthulhu ! Nyarlathotep !
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